Faruk, un écrivain bosniaque raté, qui vit à Graz en Autriche depuis plus d’une vingtaine d’années, risque d’être expulsé. Pour obtenir le renouvellement de son permis de séjour, il doit prouver qu’il a apporté une contribution culturelle à la société autrichienne. Sa dernière chance est une troupe de théâtre amateur qui accepte de mettre en scène une pièce qu’il a écrite quand il était jeune. Le retour de Faruk au théâtre ne sera pas sans difficulté, mais le forcera à réaliser ce qui est vraiment important dans la vie.

Pavo Marinkovic nous raconte l’histoire de la réalité de plusieurs réfugiés de la guerre de Bosnie et de la diaspora de l’ex-Yougoslavie. Mais sous un angle dont on parle pourtant rarement : les intellectuels ont souvent plus de mal à s’intégrer à une nouvelle société. Quatre actes sur la réalisation de soi. Un film très sympathique, bon mélange de comédie humaine où se mêlent croates, bosniaques, autrichiens, agréable comme un bon ragoût des Balkans.

Une jeune escorte se retrouve au cœur de la forêt laurentienne, avec un groupe d’hommes partis en fin de semaine de chasse pour fêter un enterrement de vie de garçons. Ils tentent de l’initier à l’art de la chasse. C’est la fête, le party. Mais voilà qu’ils croisent sur leur chemin un immigrant illégal errant sur la route. Celui-ci se joint à eux et la fête continue, jusqu’à ce que ça dérape.

Excellent scénario d’Annick blanc pour qui ce premier long-métrage est un aboutissement de la suite de son œuvre court-métragienne. On reconnait le style de la réalisatrice, une caméra qui parle et réussit à faire parler l’image plus que les mots, une permanente tension psychologique, un questionnement sur la moralité. Tous les personnages, dans un tourbillon funeste se perdent un à un. À la fin, ce qui reste, c’est la force de l’âme.

L’oisiveté de la vie du jeune Totone, 18 ans, est brusquement interrompue quand celui-ci se retrouve dans l’obligation de s’occuper de sa petite sœur et de trouver un moyen de gagner sa vie. Tout ce qu’il connait un petit peu est le fromage.

 La scénariste réalisatrice Louise Courvoisier s’est méritée, avec ce premier long-métrage, rien de moins qu’un César (meilleur premier film). Ce « coming of age » nous fait voyager dans la campagne française, à travers les premiers amours et la jeunesse où tout est possible. 

Téhéran – Mahin, 70 ans, se sent bien seule depuis la mort de son mari et le départ de sa fille en Europe. Elle essaie pourtant de profiter au mieux de la vie. Elle aimerait rencontrer un homme, revivre l’amour à nouveau. Une conversation lors d’un thé avec des amies la pousse à passer à l’action. À sa grande surprise, son audace la mènera à faire une rencontre étonnante et à vivre une soirée magique et inoubliable.

Mon gâteau préféré est une si belle histoire, qui dépeint également la réalité des femmes dans une certaine partie du monde. Le film, tourné clandestinement, a remporté trois prix à la Berlinale en 2024. L’absence de ses réalisateurs Maryam Moghaddam and Behtash Sanaeeha y brillait. Ceux-ci ont l’interdiction du gouvernement iranien de quitter le pays et risquent aujourd’hui la prison pour avoir réalisé ce film.

Le chemin qui mène à la libération du désir féminin est semé d’embûches.

 Deux voisines qui s’ennuient se lient d’amitié. Violette vit un congé de maternité difficile. Florence est en dépression. Malgré leurs vies familiales douillettes et leurs carrières, elles se sentent comme des ratées qui passent à côté de leurs existences. Leur nouvelle complicité leur permettra de passer à une nouvelle étape de leur vie.

 Cette version actualisée du film de 1970 réalisée par Chloé Robichaud mettant en vedette Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Leboeuf est une comédie intelligente, particulièrement bien réalisée, bien écrite et bien interprétée, qui a été sélectionnée et récompensée au prestigieux festival de Sundance. Scènes amusantes et réfléchies qui abordent les thèmes de la santé mentale, la maternité, le couple mais principalement celui de la libération de la femme.